Archives par mot-clé : Le comédien

Trac et trucs pour le dominer

Mains moites. Gorge sèche. Jambes flageolantes. Cœur qui bat la chamade. On a l’impression qu’on va mourir ou, à tout le moins, s’évanouir. Et on se demande « Qu’est-ce qui m’a pris de m’embarquer dans cette pièce de théâtre? »

Petites vérités pas très pratiques, mais bon… si elles peuvent vous rassurer un peu!

Photo by Ethan Haddox sur Unsplash

♦ Le trac est l’affaire de tous.

♦ De façon générale, les gens ne remarquent pas le trac des comédiens.

♦ Le trac est moins dangereux que le saut en parachute.

♦ Le trac n’a jamais tué.

♦ Le trac précède la prestation et disparaît dès qu’on monte sur scène.

♦ Dans la salle, aucun spectateur n’est venu avec l’intention arrêtée de rigoler un bon coup si je me plante.

Trac et manifestations physiques

Le trac a une dimension physique très réelle – et douloureuse! Voici quelques symptômes courants et des conseils pour y remédier.

1.   J’ai le souffle court! La respiration abdominale est la clé. Lorraine décrit ce type de respiration dans l’article Projection de la voix. La maîtrise de cette technique est INDISPENSABLE aux chanteurs, aux comédiens, aux femmes qui accouchent, aux athlètes – bref à toutes sortes de gens. Respirer en sollicitant les muscles de l’abdomen (plutôt que le haut du corps) a des avantages indéniables : ralentissement du rythme cardiaque, meilleure oxygénation de l’organisme, apaisement intérieur, etc. Sans parler, bien sûr, d’une meilleure projection de la voix. Apprenez à faire des inspirations lentes et profondes et à expirer de la même manière. Lorsque le trac vous saisit, soyez sensible à votre respiration et passez en mode « abdominal ».

2.   J’ai la gorge sèche et la voix rauque. Buvez quelques gorgées d’eau tiède. Évitez la caféine et le lait. Détendez vos cordes par des exercices, un peu comme les chanteurs qui font des vocalises avant une prestation : mmmm, mma, mmé, a-e-i-o-u… (Voyez Exercices pour la voix.) Faites-le en groupe, c’est plus rigolo!

3.   Mes mains et mes jambes tremblotent! Vous avez sûrement aussi la nuque raide et mal dans le dos! Peut-être même vos sourcils sont-ils figés dans un froncement peu esthétique. Assouplissez vos membres contractés : étirez-vous, tracez des cercles avec les bras, effectuez en douceur des rotations de la tête. Prenez conscience de vos muscles crispés et détendez-les en faisant des gestes amples.

4.   J’ai les mains glacées! Vous êtes en situation de stress : le cerveau l’a bien compris et il met tout en œuvre pour protéger le corps. Les vaisseaux sanguins des extrémités (mains, pieds) se contractent afin que le sang oxygéné afflue davantage vers les organes vitaux. Pour réduire cette sensation désagréable, la respiration abdominale, longue et profonde, enverra au cerveau le message « Tout va bien, pas de panique! On régule le tout! » Relisez au besoin le point 1!

5.   J’ai des papillons dans le ventre! Toujours en réponse au stress que votre cerveau a décodé, le système digestif se met au ralenti. Il est donc fort possible que le hamburger double et les frites restent coincés dans votre estomac… Avant une prestation, évitez les mets lourds ou gras. Ne jeûnez pas pour autant, car votre corps a quand même besoin de carburant pour bien fonctionner. Optez pour les glucides (pâtes, riz) ou une collation saine (pop corn nature, fruit, yogourt non sucré).

Le trac est une forme de nervosité que la grande majorité des comédiens connaissent bien, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Certains diront que cette nervosité est inévitable et normale. Les quelques conseils offerts ci-dessus pourront vous aider à maîtriser ses manifestations désagréables. Mais peut-on faire davantage que dominer des symptômes? Je le crois.

Une question de regard

À mon avis, le grand problème du trac réside dans le regard que l’on pose sur soi.

Moi. Ma performance. Le public qui me regarde. Les critiques que je recevrai. Mon succès – ou mon échec – qui sera écrit sur mon front une fois le spectacle terminé. Pas étonnant que je sente une immense pression sur mes épaules! Pas étonnant que j’aie des nausées et un profond sentiment d’insécurité et d’incompétence! Et quel gaspillage d’énergie…

Mais si mon regard se tourne vers Celui qui m’a donné des dons pour monter sur les planches? Si je regarde à Celui qui m’a équipée pour présenter un message – le sien – devant un public? Si je considère ma prestation comme une façon de servir Dieu et les siens? Voilà qui est libérateur. Je n’ai rien à prouver à qui que ce soit! Le succès ou l’échec (s’il y a échec!) ne dépend pas de moi : il appartient à Dieu.

Certes, je fais de mon mieux, je me prépare consciencieusement pour offrir à Dieu et au public ce que j’ai de meilleur, tout en sachant que rien ici-bas n’est parfait. Mais mon centre d’attention doit changer : il doit passer de moi à Dieu (celui que je sers par le théâtre) et aux autres (ceux qu’il veut toucher par mon service).

M’oublier moi-même est un remède excellent contre le trac. Alors rien de mieux, avant une présentation publique, qu’une bonne « séance » de louanges et d’actions de grâces avec toute l’équipe de production! Nous savons tous les efforts fournis, tout le travail accompli jusque là. Remercier le Seigneur nous remplit d’assurance et de joie. Quoi de mieux pour dominer le trac?

Chantal

Le cabotinage

Bob donne un coup de coude à son voisin.

– Hé, Max! T’as vu le soldat qui vient de foncer sur la colonne?
– Euh non… Je regardais Jésus…
– Non, mais, regarde-le : il trébuche devant Pilate!

On entend des rires étouffés dans la salle.

– Quel comique, ce type!
– T’as raison, Bob! Tombera… tombera pas… tombera… Ouf!
– Tordant!
– Euh… où il est rendu, Jésus? Il est sorti? J’en ai manqué un bout, moi!

Après la pièce :

– Franchement, celui qui a joué le soldat était génial!

Trouvez l’erreur.

Photo de Bernard Hermant sur Unsplash.com

La troupe a travaillé pendant trois mois pour présenter les derniers événements de la vie de Jésus. Le superobjectif de la pièce, « Jésus a donné sa vie pour nous sauver », était pourtant clair pour tous les comédiens. Malheureusement, les pitreries d’un seul ont fait dévier la flèche de son but.

Le cabotinage, parfois appelé flirt avec le public, consiste à « voler la vedette », à attirer sur soi, de façon volontaire, l’attention du public, au détriment de ses compagnons de scène. Le cabotinage est à l’antipode de la générosité, qualité importante à cultiver quand on est comédien.

Le cabotinage : à proscrire!

Si sa réplique ou son entrée en scène est drôle et qu’il sent le public y réagir, le comédien doit éviter d’en rajouter pour augmenter ou prolonger les rires. Si un autre est en train de dire sa réplique, il ne cherchera pas à attirer les regards sur lui-même. Plusieurs tombent dans ce piège des « minutes de gloire ». Gardez à l’esprit que la pièce est un travail d’équipe. Un joueur de basket-ball n’aurait jamais l’idée de faire une passe dans les gradins! Pourtant, c’est justement ce que fait le comédien qui cherche à amuser l’auditoire. Chaque équipier doit être entier à son équipe.

Il est important de comprendre que le cabotinage a pour effet de détourner l’attention de l’action qui se passe au même moment sur scène. Le spectateur devra nécessairement choisir entre observer les drôleries du cabotin et regarder la scène importante qui l’aidera à comprendre la progression de l’histoire. Trop souvent, hélas, les drôleries l’emportent.

Sur la scène – comme dans la vie d’ailleurs – il ne faut pas chercher à supplanter qui que ce soit, mais plutôt agir avec simplicité, humilité et générosité.

Lorraine

L’air qui porte la flèche (ou: L’importance du silence)

Par Chantal Bilodeau-Legendre

Dans l’article Le silence, Lorraine développe l’importance d’exploiter les silences à bon escient sur la scène. On n’insistera jamais assez là-dessus! Voici une illustration de la force du silence.

Imaginez la scène. Jésus entre dans la cour du Temple. Un groupe d’élèves s’assemble autour de lui. Il s’assoit et se met à enseigner. Tous boivent ses paroles. L’un ou l’autre pose une question, ou répond à celles du Maître. Le sujet de la leçon? Seule la classe le sait.

Soudain, un brouhaha interrompt la leçon. Des chefs religieux arrivent en trombe, traînant une femme aux vêtements en désordre et au regard affolé. Ils l’ont surprise avec un homme qui n’est pas son mari, et ils ont juré sa perte.

– Maître, la Loi de Moïse nous ordonne de tuer à coups de pierres ce genre de femmes. Et toi, quel est ton jugement là-dessus?

Jean, l’auteur du récit, indique le motif de leur geste : piéger Jésus. Trouver une raison pour l’accuser. La femme n’est qu’un prétexte. Mais les accusateurs ne savent pas qu’il sait. Les élèves de Jésus non plus, et ils observent.

En guise de réponse, Jésus garde le silence. Son regard passe de l’un à l’autre de ces bien-pensants qui, une proie tremblante à leurs pieds, exigent ni plus ni moins qu’il la condamne – ou se condamne lui-même, c’est selon. Le silence de Jésus pèse lourd.

Et voilà qu’il se penche et se met à écrire sur le sable!

La classe est en suspens. Les chefs religieux sont en suspens. La femme est en suspens. Tout le monde attend. Jésus écrit et le temps passe… L’attention n’est plus sur la femme et sa faute, ni même sur la question posée, mais sur Jésus, penché.

Puis il se redresse et lance : « Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. » Il ne regarde personne, car il se penche de nouveau et se remet à écrire.

Et lentement, l’un après l’autre, les accusateurs se retirent, des plus vieux aux plus jeunes.

Le silence de Jésus a d’abord préparé la cible – le cœur des bien-pensants – à recevoir une flèche. Dans ce premier silence, les hommes, intrigués, ont porté toute leur attention sur Jésus. Pourquoi n’est-il pas pressé de leur répondre? Et puis, qu’est-ce qu’il est en train d’écrire par terre?

Ensuite, cette flèche de Jésus, bien acérée. Décochée juste avant un silence et transportée par un silence, elle s’enfonce au cœur de la cible. Au cœur du cœur des accusateurs. Et c’est dans le silence que ces derniers réfléchissent et que leur conscience elle-même est accusée.

Tant de silences dans toute cette scène! Car il y a aussi celui de la femme qui entend et qui attend, tendue… Un long silence chargé du bruissement des tuniques, du glissement des sandales sur le sol, des murmures contenus, peut-être. Et puis, on perçoit le silence de la classe de Jésus. Les élèves assistent au mutisme de leur Maître et au tir d’une flèche, qui fait mouche. L’atmosphère est chargée de tension… et d’attention.

Puis, le silence se rompt de nouveau. Jésus interroge la principale intéressée.

– Eh bien, où sont donc passés ceux qui t’accusaient? Personne ne t’a condamnée?

Je la soupçonne d’avoir regardé tout autour d’elle, sans un mot, avant de répondre : « Personne, Seigneur. »

Jésus prononce alors ces paroles de délivrance : « Je ne te condamne pas non plus. Va, mais désormais, ne pèche plus. » Je doute que la femme ait tourné les talons aussitôt pour rentrer chez elle à toute vitesse! Elle a pris le temps d’assimiler le message. Peut-être même s’est-elle prosternée aux pieds de Jésus et l’a-t-elle remercié du regard, le visage ruisselant. Puis elle est repartie, le cœur déchargé et la tête haute. Changée pour toujours.

Les élèves n’ont rien manqué de cette brève conversation. Puis, Jésus reprend la leçon. Peut-être que ce jour-là, dans la cour du Temple, la leçon portait justement sur la miséricorde de Dieu,

La flèche de Jésus a été efficace grâce au silence qui l’a portée.

De même, les paroles que Dieu m’adresse auront leur effet dans le silence avec lequel je les reçois. Car c’est dans le silence que la réflexion germe et croît.


Le récit de la femme surprise en flagrant délit d’adultère se trouve en Jean 8.1-11.

Au sujet de ce passage, voir aussi:
♦  Jésus et la femme adultère: Démarche pour une mise en scène
♦  Jésus libère de la condamnation – Pièce de théâtre

 

 

 

 

Le silence

Par Lorraine Hamilton

europe-2007-les-mains

Le silence est fait de paroles que l’on n’a pas dites.
Marguerite Yourcenar

Quel est le premier chemin qu’emprunte le cœur pour s’exprimer? La parole? Le geste? Le mouvement? La mimique? Qu’importe le véhicule qu’utilise l’émotion pour se faire entendre, elle ne sera comprise que si elle emprunte la voie du silence. Qu’il s’agisse d’un texte à dire, d’un mouvement à faire ou d’une immobilité volontaire, le jeu plein de silences soutenus intègre le « naturel » à votre rôle.

Le silence, un langage

Dans l’univers du silence, les pensées profondes et intimes se révèlent. Le silence permet de suivre la pensée qui se cache derrière les mots. Lorsqu’il est vécu, le silence fait bondir par son passage l’émotion que vit profondément le personnage. Il dévoile son cœur. Les paroles diluent trop souvent l’intensité de l’émotion. Sans le support du silence, la parole devient creuse, le geste inerte et la mimique inexpressive.

Le silence donne du relief au personnage

La scène est un lieu insécurisant. Face à l’auditoire, le comédien vit trop souvent l’urgence d’emplir les « trous vides ». Et ce qu’il trouve facilement à portée de main sont ses paroles mémorisées. Ses mots deviennent alors du verbiage. Il les utilise comme un sculpteur utiliserait du plâtre pour emplir les cavités d’une sculpture. Et si cette sculpture devenait intéressante justement à cause de son relief?

Laissez tomber la pudeur du silence. Vivez pleinement les émotions de votre personnage devant l’auditoire – sans mot. Votre personnage prendra vie, justement à cause de vos silences.

Le silence captive le spectateur

Lorsqu’il apprend à jouer ses silences tout autant que ses mots, le comédien « respire » son texte et entre « en communion » avec l’auditoire. Lorsqu’il s’amuse avec ces moments où le temps est interrompu, il découvre le plaisir de jouer avec vérité tout en renforçant les effets dramatiques de son jeu.

Si le spectateur sent qu’il s’agit de silences pleins, bien meublés, il les boit comme il boirait les paroles du personnage. Il comprend que l’apparence extérieure et les mots exprimés ne disent pas tout. Il peut réagir lui-même, en son for intérieur, aux pensées suscitées par ce qu’il voit sur la scène. C’est ainsi que le spectateur rencontre le comédien de l’intérieur, et c’est dans cette réceptivité qu’il s’identifie au personnage.

Le silence est le langage du cœur et de l’âme. Et non seulement suscite-t-il un dialogue intérieur, mais encore prépare-t-il les mots qui vont suivre – car ces derniers ne sont pas aussi éloquents que le silence. Ne privez pas l’audience de déguster vos silences, vides de paroles maladroites mais pleins d’émotions savoureuses, vécues… en silence.

Recette pour faire lever une réplique

Dans un grand bol de pensées…
– Mélangez 2 doses de silence.
– Ajoutez une cuillérée comble de mimique.
– Laissez agir 5 secondes.
– Brassez en ajoutant une autre bonne dose de silence.
– Saupoudrez allègrement d’un « geste » d’orange.
– Incorporez un regard expressif et franc.
– Faites glisser sur une réplique bien fraîche et lissée sur le ton approprié.
– Servez frais!

Rappelez-vous que le silence peut se servir à toutes les sauces, qu’il est excellent pour rehausser tous les textes et qu’il ajoute du piquant à des répliques fades en apparence. Il ne provoque aucune allergie et favorise même la respiration.

Exercices

Voici deux exercices simples qui vous aideront à développer les émotions que provoquent les silences. Observez-les, respirez-les, amplifiez-les! Et bon silence!

La lettre. À tour de rôle, chacun exprime par son regard seulement, la situation suivante: Vous lisez une lettre, qui se présente au premier abord comme une bonne nouvelle. Au fur et à mesure que vous la lisez, vous vous rendez compte qu’il s’agit d’une mauvaise nouvelle.

L’attente. Par groupe de quatre. Tous se retrouvent dans le cabinet d’un médecin. Exprimez sans paroles la progression d’une attente : patiente, détendue, impatiente, intolérable.


Voir aussi:
Les 14 langages de théâtre
L’air qui porte la flèche (ou: L’importance du silence)

 

Trouver l’objectif de son personnage

On demanda un jour à un pilote comment il faisait pour se rappeler sur un long parcours tous les détails de la côte avec ses courbes, ses hauts-fonds, ses écueils. Il répondit : « Je ne m’occupe pas de tout cela, je suis ma route. »

C’est ainsi que l’acteur doit procéder, sans s’arrêter sur une foule de détails, mais en suivant les séquences importantes qui, comme des bouées, marquent sa route et le retiennent dans les limites de la création juste. Si vous deviez jouer sur une scène votre retour de chez les Choustov, il faudrait commencer par vous demander : avant tout, qu’est-ce que je fais? Votre réponse sera la clef de votre objectif principal : je rentre chez moi.

 Mais en chemin vous vous êtes arrêté, et vous avez fait autre chose. Vous avez regardé la devanture du libraire. Cela est donc une séquence indépendante. En reprenant votre chemin, vous être retourné à votre premier objectif. […] Toutes ensembles, elles forment un seul grand objectif : renter chez vous. (La formation de l’acteur, par Constantin Stanislavski*)

Qu’un rôle soit important ou discret, chaque personnage existe nécessairement pour faire quelque chose de précis, dans un but précis. Les grands rôles présentent souvent un objectif plus clair que les petits rôles mais, dans tous les cas, pour trouver l’objectif de son personnage, le comédien s’interrogera : « Qu’est-ce que je fais dans l’histoire? Quel est mon but? ».

Le comédien devrait résumer en une courte phrase l’objectif de son personnage. Il choisira de préférence un verbe actif et non passif, puisque le verbe actif conduit à une action. De cette manière, son objectif sera clair et dynamique.

Illustration

Dans le schéma ci-après, nous avons indiqué les objectifs des personnages de la pièce La Perle. Nous avons ainsi formulé celui de Judith, le personnage principal : Judith recherche la sécurité. Voilà sa quête! Quant à Christine, sa nièce, elle chercher à conduire sa tante à Jésus.

Et Rachel, la confidente de Christine? L’objectif de certains rôles plutôt discrets est parfois plus difficile à saisir, car les personnages secondaires ont souvent pour mission d’aider les personnages dominants à atteindre leur objectif. Ainsi, lorsque Christine se confie à Rachel, le public reçoit un grand nombre de renseignements sur elle et ses relations avec Judith. Sans Rachel, Christine aurait sûrement dû faire un long monologue pour révéler ces détails! Les interventions de Rachel nous permettent de voir qu’elle a objectif d’encourager son amie, de manière à aider cette dernière à atteindre son propre objectif.

superobjectif

Les objectifs de chacun des personnages s’imbriquant les uns dans les autres, ils nous conduisent vers le superobjectif de la pièce.

Lorraine


* Constantin Stanislavski, comédien, metteur en scène et professeur d’art dramatique russe (1863-1938).