Archives de catégorie : Blog

Jeunes et vieux

Par Chantal Bilodeau-Legendre

Merci à Christine Joyal Chaussé pour la photo!

Lorsque je prépare une pièce de théâtre, je travaille surtout avec des jeunes, mais j’aime bien recruter aussi des adultes. Je trouve que tous y gagnent quand les générations interagissent : des liens se créent entre les divers groupes de l’église, l’expérience des plus âgés profite aux plus jeunes, et l’énergie de ces derniers stimule les premiers.

Lorsque vous faites du recrutement, n’allez donc pas systématiquement vers les enfants ou les adolescents. Si telle est votre tendance, sortez de temps en temps des sentiers battus et ouvrez le ministère théâtral à tous les groupes d’âge. Les résultats pourraient vous étonner!

Je considère d’ailleurs qu’il est plus crédible de faire appel à des hommes et à des femmes plus murs pour interpréter les rôles de personnes âgées. Le récit biblique lui-même en met plusieurs en scène. Ainsi, l’histoire de la Nativité nous présente des bergers (pas tous jeunes, fort probablement!), Anne et Siméon dans le Temple (ils étaient avancés en âge, lit-on) et les mages (surement des astronomes d’expérience). Les évènements associés à Pâques nous font voir un sanhédrin attaché aux traditions religieuses. Si ce tribunal juif comptait dans ses rangs des hommes jeunes, on peut supposer qu’il se composait surtout de vénérables vieillards.

Si vous pouvez confier le rôle d’Anne ou du grand-prêtre à une ou un ainé, faites-le! Mais si vous avez recours aux talents d’une ou d’un ado, comment lui montrerez-vous à rendre son personnage avec véracité? L’article Jouer un personnage âgé de notre rubrique Interprétation contient plusieurs conseils qui sauront surement être profitables aux jeunes comédiens.

En terminant, rappelez-vous ce principe : une plus grande sensibilité de jeu mène immanquablement à une plus grande réceptivité de la part du public!

Bonne lecture!

Rire et pleurer

Par Chantal Bilodeau-Legendre

Le rire et les pleurs sont deux manifestations très courantes de nos émotions. Pourtant, ils sont souvent difficiles à rendre de façon crédible sur la scène. Et quoi de plus navrant qu’un rire mécanique ou des pleurs artificiels? Assez pour faire décrocher les spectateurs!

Je crois que l’observation demeure un moyen essentiel d’apprendre à jouer le rire ou les pleurs. Plus on examine « comment font les gens », plus on est en mesure de reproduire leurs actions avec sensibilité.

Je vous suggère de lire dans notre rubrique Interprétation l’article Le rire et les pleurs. Vous y trouverez des conseils et des techniques qui pourront surement vous aider dans votre interprétation.

Et pour vous mettre en train, jetez un coup d’œil sur un court métrage qui présente une hilarité générale dans le métro. La vidéaste Christine Rabette a réussi à montrer le caractère contagieux et bienfaisant du rire. En regardant ces images, je vous invite à observer les différentes « couleurs » dont le rire peut se revêtir: mimiques, sons, gestes. Cela pourrait vous inspirer. Amusez-vous!

Hey! Relaxe!

Par Chantal Bilodeau-Legendre

C’était la générale. Les enfants venaient de revêtir leurs costumes, abandonnant cà et là sur les fauteuils de l’auditorium manteaux et chandails. Pourtant, je les avais prévenus : je ne voulais rien voir trainer! Alors d’une voix forte, j’appelle tous mes petits comédiens et je les réprimande : « Qu’on ramasse au plus vite! » (J’abrège ici, bien sûr…) Tous s’exécutent de bonne grâce. Peu après, une amie qui a assisté à la scène m’invite gentiment à garder mon calme. Quoi? Moi? Je m’étais emportée?… Faut croire que oui…

En y repensant, les musiciens, les chanteurs, les divers responsables et techniciens présents ce jour-là avaient-ils besoin d’entendre la metteure en scène faire des reproches publiquement à sa troupe? Poser la question, c’est y répondre.

Garder son calme. Pas facile. Lorsqu’on gère une équipe de comédiens, les occasions ne manquent pas de perdre son sang-froid. Mais en tant que croyants, nous sommes appelés à porter le fruit de l’Esprit (Galates 5.22). Ce fruit excellent n’est-il pas composé, entre autres vertus, de patience, de bonté, de douceur, de maitrise de soi? Il doit être bien visible dans notre vie! Et dans le cadre de notre ministère de théâtre, nos comédiens doivent en bénéficier les premiers.

Lisez ici quelques conseils pratiques pour vous aider à garder votre calme. J’espère que ces conseils vous seront profitables. Bien entendu, le mieux serait de ne pas en avoir besoin… 🙂

Bonne lecture!

Que serait Noël sans Pâques?

Par Chantal Bilodeau-Legendre

Avec Noël, Pâques est la fête religieuse la plus soulignée du milieu évangélique. Parce que Jésus est ressuscité, ses disciples ont bouleversé le monde, comme on le lit dans le livre des Actes. Plus encore, sans la réalité que Pâques souligne (Christ est vivant!), Noël n’aurait aucun sens. À quoi bon célébrer la naissance d’un homme qui prétendait donner la vie mais serait resté prisonnier de la mort? Mais voilà, Jésus a vaincu la mort, et ça change tout!

Les évangiles contiennent tant de richesses à ce sujet! Tant d’émotions sont évoquées: à l’angoisse et à la tristesse succèdent l’horreur, l’indignation et un profond chagrin, qui cède ensuite la place à l’émerveillement et à une joie débordante. Non mais, quel scénario! Trahison, reniement, humiliation, torture, souffrances, amour, pardon et un retour… un retour à la vie qui vient changer la « donne » pour les ennemis! Seuls Matthieu et Luc mentionnent la naissance de Jésus, mais les quatre évangélistes relatent sa mort et sa résurrection. Avec force détails. Alors, ne devrait-on pas parler deux fois plus de Pâques que de Noël?

Pourtant, les ressources théâtrales n’abondent pas pour cette fête. Si Noël se prête à toutes sortes de comédies musicales et saynètes, il n’en est pas de même pour Pâques. Il semble plus facile de mettre en scène l’histoire d’une naissance et des miracles l’ayant entourée, que de relater les événements sombres menant à la mort d’un innocent…

Bon, c’est une invitation plus ou moins directe à faire quelque chose pour combler cette lacune dans le milieu du théâtre évangélique! Notre dossier Pâques contient diverses ressoures, mais nous serions heureuses de l’enrichir!

Le don de l’écriture

Texte de Jill Lamkin, traduit par Chantal Bilodeau-Legendre

L’Esprit du Seigneur Dieu est sur moi. Oui, il m’a consacré pour apporter une bonne nouvelle… (Ésaïe 61.1a, Parole de Vie).

– Éternel, consacre-moi pour apporter ta bonne nouvelle.

Par un matin de Pâques, tandis je regardais les gens assemblés à l’église, Dieu souffla  à mon cœur : « Regarde leurs visages. »

Les uns semblaient s’ennuyer; les autres avaient l’air distrait. Certains arboraient un air mécontent, indice qu’ils étaient venus par obligation; plusieurs paraissaient vraiment en quête de quelque chose, le cœur plein d’attente. D’autres encore semblaient avoir trouvé la communion avec Dieu tout en adorant. Dieu murmura à mon cœur : « Ils sont venus pour tant de raisons différentes – mais ils sont venus! Et ils ont faim et soif de moi. Parle-leur de moi. » Le désir de communiquer l’amour de Dieu par l’écriture dramatique dans le cadre du culte d’adoration est né en moi ce matin-là. Je voulus alors, par le moyen d’une histoire, captiver les cœurs chargés de ressentiment et d’ennui, et apporter de la joie aux cœurs tournés vers Dieu. Le Seigneur me révéla leurs besoins ce matin de Pâques, puis il me montra les dons qu’il m’avait faits pour répondre à ces besoins. Il me demanda : « Les utiliseras-tu? »

Je répondis : « Oui ». Et je priai Dieu de m’accorder la sagesse pour écrire de manière à atteindre ceux qui sont tout près – et pourtant si loin à la fois. Lorsque je rédige des textes de théâtre avec une attitude de prière, Dieu entremêle sa sagesse et sa grâce à mon écriture. Son Esprit me pousse à puiser à même ma douleur la plus profonde et ma joie la plus exaltée. Il m’incite à écrire ouvertement, du fond de mon cœur, sans laisser la peur me retenir. Lorsque j’écris de cette façon, les gens me disent : « Dieu m’a parlé par cette pièce de théâtre. On dirait qu’elle a été écrite pour moi. »

Le dimanche matin, l’église se remplit de gens venus pour toutes sortes de raisons. Mais chacun est là, assez près pour que nous l’atteignions par les dons de l’écriture et de l’expression dramatique. Nous ne saurons peut-être jamais quelles vies nous touchons lorsque nous écoutons Dieu murmurer à nos cœurs et que notre écriture, baignée dans la prière, jaillit du plus profond de nous-mêmes.

– Père, lorsque j’écris, donne-moi d’être attentive au murmure de ta voix.


Texte de Jill Lamkin, extrait de l’ouvrage Team Devotions Manual, publié par DramaShare en 2003. Traduit par Chantal Bilodeau-Legendre, avec l’aimable autorisation de DramaShare . DramaShare nous a fourni le contenu de cet article afin que nos visiteurs puissent en profiter. Si vous croyez ces informations utiles à votre ministère de théâtre, nous vous encourageons à considérer la possibilité de soutenir DramaShare en devenant membre.