
Par Chantal Bilodeau-Legendre
Avant d’écrire…
… il faut apprendre à lire. De même, avant d’écrire des pièces, il faut en lire beaucoup, pour savoir comment on fait. Bien entendu, on choisira des pièces bien bâties! Fréquentez les grands auteurs, vous ne vous tromperez pas. Vous trouverez de nombreux titres dans la section théâtre de votre bibliothèque scolaire ou municipale. (Un bon nombre d’œuvres appartenant au domaine public sont maintenant disponibles sur internet. Allez notamment jeter un coup d’œil du côté de Wikipédia.)
Visez un but…
… et un seul! On a parfois tant à dire qu’on dit tout. Notre texte contient alors tellement de petits messages qu’on ne sait plus quel en est le principal. Le spectateur non plus, d’ailleurs. Ne vous éparpillez pas, quitte à produire deux, trois, dix, vingt, cent autres pièces pour communiquer tout ce qui bouillonne dans votre esprit!
Une fois que vous avez écrit…
… relisez-vous, et faites-vous relire. Accueillez la critique de bonne grâce. Les textes de théâtre (comme tous les autres d’ailleurs) requièrent d’habitude beaucoup de réécriture. Ne vous découragez pas. Commencez par de courtes pièces, puis augmentez à mesure que vous acquérez de l’expérience.
Sus au superflu!
Si, dans la « vraie vie », beaucoup de paroles vaines sont proférées, beaucoup de gestes inutiles posés, il ne doit pas en être ainsi sur la scène. Tous les éléments d’une pièce (personnages, indications scéniques, propos, changements de décor, accessoires, etc.) doivent avoir un but. Débarrassez-vous de tout ce qui ne sert pas à appuyer le message central, sinon les spectateurs risquent de s’ennuyer ou de se demander, « Mais on s’en va où, comme ça? »
Crédibilité – personnages et actions
Pour créer des personnages crédibles, apprenez à observer les gens qui vous entourent, connus et inconnus. Même si on ne cherche pas à reproduire la réalité, on doit viser à rejoindre les spectateurs en leur présentant des personnages auxquels ils peuvent s’identifier d’une manière ou d’une autre.
Pour ma part, j’aime suivre l’évolution émotionnelle et psychologique d’un personnage. Autrement dit, si par exemple Ernestine la-dure-à-cuire choisit de placer sa confiance en Jésus à la fin de l’histoire, je veux savoir ce qui s’est passé dans son cœur. Sinon, je ne marche pas. Un changement d’attitude résulte d’une activité intérieure… Il faut la montrer. En mots, en gestes, en musique, en silence (eh oui!), peu importe. Apprenez à montrer le « chemin » que le personnage a emprunté pour aller de A (situation de départ) à Z (situation finale).
Et Dieu, dans tout ça?
Dieu est Créateur et créatif. C’est de lui que viennent les bonnes idées. N’est-ce pas pour lui que vous voulez écrire? Parlez-lui de vos projets. Il en est le principal intéressé.
Voir aussi: