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L’éclairage

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L’article suivant a été rédigé par Aurore Thériault et est reproduit avec sa permission. 

La dimension

Il existe diverses façons de placer les projecteurs. La dimension est atteinte par la position des projecteurs. Lorsqu’on regarde une scène, elle nous apparaît en deux dimensions (la hauteur et la largeur). La troisième dimension (la profondeur) est présente, mais il faut l’accentuer. Il existe différentes techniques pour la rendre plus apparente. Plusieurs efforts seront donnés par le metteur en scène et le responsable des décors pour l’accentuer. L’éclairagiste peut l’anéantir en ayant un éclairage trop puissant (tant par le nombre de projecteurs que par l’intensité de ceux-ci) dont la source provient principalement de face (front). On aura alors l’impression que tout est plat et sans relief.

dimention-1Un projecteur venant directement de face ne donne aucun relief et peut même écraser la personne et le décor.

Un angle trop haut créera des cernes sous les yeux et la bouche. C’est un angle très dur qui n’avantage pas la personne.

L’angle entre 45 et 70 degrés est le plus convenable; il donne une meilleure réflexibilité sur le visage. Aussi, l’ombre de la personne sera à peine présente car elle se reflétera surtout sur le plancher.

Un angle trop bas créera des ombres trop fortes des personnages, éclairera violemment le fond de la scène, et n’aidera pas à accentuer le relief, tant par rapport au décor qu’au visage.

dimension-22Au lieu d’avoir un seul projecteur de face qui n’apporte aucune dimension, ajoutons deux projecteurs en les croisant. Cette façon d’éclairer aide à accentuer la troisième dimension. Deux sources de lumière qui se croisent rendent la personne plus présente: lorsqu’elle regarde d’un côté ou d’un autre, il y aura toujours une source de lumière qui accroche son œil.

 

dimension-3Ajoutons un projecteur en arrière (back) ou en douche (top). La position arrière est préférable car le faisceau de lumière est plus large et permet à la personne de bouger un peu plus par rapport à la position de douche. Mais le choix des positions dépend de l’effet recherché. Ces positions avec deux projecteurs en croisé de face donnent la profondeur. Le fait d’avoir de la lumière par en arrière détachera la personne du fond du décor et rendra son corps plus sculptural.

Ainsi, nous pouvons bien éclairer une personne sur scène avec trois projecteurs et obtenir la troisième dimension. Le principe reste le même pour plusieurs projecteurs, de comédiens et décor. L’intensité des projecteurs, par après, donnera l’équilibre recherché. Il faut tenir compte de la troisième dimension non seulement pour les comédiens mais aussi pour le décor. L’intensité des projecteurs, par après, vous donnera l’équilibre recherché. N’oubliez pas qu’il faut tenir compte de la troisième dimension non seulement pour les comédiens mais aussi pour le décor.

La sélectivité (zone d’éclairage)

Le public voit tout sur la scène d’un seul coup et c’est par l’éclairage que l’on obtiendra la sélectivité. Afin d’attirer l’attention du public sur un endroit précis du décor, il suffit d’éclairer cette zone plus que les autres ou encore de faire un noir sur le reste de la scène. Très peu de changements sont parfois nécessaires pour que l’attention du public soit concentrée à l’endroit voulu.

Les zones d’éclairage seront déterminées lors de la mise en place des comédiens. L’éclairagiste, d’une certaine façon, suivra l’action afin d’éclairer tous les lieux nécessaires en rapport avec la situation et l’émotion. Après avoir pris connaissance des déplacements, il pourra établir les zones sur le plan au sol afin de déterminer la sélectivité.

selectivite

L’atmosphère

Le mot atmosphère couvre un grand éventail de situations. Une atmosphère peut être joyeuse ou malheureuse, chaude ou froide, etc. mais reste abstraite. Comment un éclairage peut-il être chaud ou froid? À ce niveau, la position des projecteurs joue un rôle, mais c’est surtout par la couleur qu’on traduit plus concrètement l’atmosphère (exemple : bleu pour la nuit, jaune pour le soleil) mais il s’agit de choisir le bleu dans la gamme qui sera la plus juste par rapport à l’action, le décor et les costumes. Pour le choix des gélatines (feuilles transparentes en plastique, souvent de couleur, que l’on insère sur les portes de grange), en règle générale, il faut choisir des gélatines pâles pour éclairer le visage, car les gélatines trop opaques peuvent changer la couleur de la peau et donner aux comédiens un teint maladif. Aussi, une gélatine trop opaque coupe de beaucoup l’intensité du projecteur. Les teintes plus foncées se retrouvent habituellement sur les cotés et les douches. N’hésitez pas à faire des tests. Il est plus facile et plus vite de changer une gélatine que de déplacer un projecteur.

Illumination (action d’éclairer)

Une scène peut être mal éclairée de deux façons : soit trop peu, soit beaucoup trop. Dans les deux cas, si on voit mal, on entendra mal. La clé de l’éclairage est une question d’équilibre qui est atteint lors des intensités d’éclairage. Si une scène est trop peu éclairée, le public devra faire un effort pour voir et sera donc moins attentif. Par contre, si la scène est trop éclairée, les reliefs du visage et les émotions passeront alors moins bien. N’hésitez pas à vous asseoir à différentes positions dans la salle afin de vous assurer que le public voit bien de partout.

Bibliographie

REID, FRANCIS, The stage lighting handbook, Pitman Publishing, 1976, 129 pages.

Voir aussi dans nos pages:
♦ 
Éclairage: conseils généraux
♦ 
Éclairage: quatre zones
Éclairage: effet marin
Éclairage: effet de désert