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Mémoire affective et Méthode avec un grand M

Par Chantal Bilodeau-Legendre

La mémoire affective

Les jeunes tirent au hasard des bouts de papier sur lesquels l’animateur a écrit diverses émotions. Ils doivent les exprimer comme ça, à brûle-pourpoint. Joie. Inquiétude. Colère. Jalousie. Tristesse. Leur jeu fait très « cliché » : on se ronge les ongles frénétiquement, on saute sur place, on croise les bras l’air boudeur, on se contorsionne le visage pour simuler des pleurs. Ouf. Il y a de tout là-dedans – sauf de l’émotion.

Bon, ça va pour les exercices de théâtre – mais on ne peut décemment pas jouer « pour de vrai » en public en exprimant des caricatures d’émotions, surtout quand la pièce est tout sauf une parodie!

Comment reproduire des émotions qui viennent « d’en dedans », des tripes? Comment ne pas se limiter à une sorte de masque grotesque plaqué sur le visage? Comment être si crédible qu’on émouvra le spectateur au point de même lui arracher des larmes?

Il y a quelques décennies, Constantin Stanislavski a répondu à ces questions en développant la notion de mémoire affective et en élaborant sa fameuse « méthode ». Cette méthode a fait école, si bien qu’on parle encore aujourd’hui de LA Méthode, avec un grand M.

Lisez à ce sujet l’article de Lorraine : La mémoire affective et la Méthode.

Et si vous voulez en savoir davantage sur M. Stanislavski, allez jeter un coup d’oeil sur Wikipedia, ou bien lisez son célèbre ouvrage, La formation de l’acteur, aux Éditions Payot. Un classique.

Supportez-vous!

Par Chantal Bilodeau-Legendre

« Oui, je fais du théâtre dans mon église, me dit la jeune femme. Mais je préfère travailler seule. C’est plus simple. »

C’est vrai qu’il est plus facile de limiter son ministère de théâtre à des monologues ou des mimes en solo. Pourtant, un ministère collectif (qui n’exclut pas nécessairement monologues et mimes en solo!) me semble tellement enrichissant! Enrichissant au sens de « profitable ».

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Photo de Imagebase

Supportez-vous les uns les autres…

Le travail d’équipe est une occasion idéale de mettre cette exhortation de Paul en pratique! En effet, il exige l’apprentissage de la solidarité, du partage, de la patience, de la compassion, du don de soi. Comment apprendre à supporter les autres si on évite les contacts avec eux? Le théâtre en église offre une foule d’occasion de côtoyer des gens très différents de nous et d’être pour eux une source de soutien et d’encouragement.

… et si l’un de vous a quelque chose à reprocher à un autre…

Un ministère collectif comporte inévitablement son lot de frustrations. Des tempéraments opposés entrent en collision. Des divergences d’opinion surgissent. Des imprévus chez l’un ou chez l’autre bousculent l’horaire des répétitions. Il n’est pas rare que durant la production d’une pièce de théâtre certains participants finissent par se tomber sur les nerfs! Édith n’a pas mémorisé son texte. Julien fait le pitre durant les exercices de théâtre. Suzie est timide à en pleurer : on l’entend à peine quand elle parle. Jim et Joe ne cessent pas de s’asticoter quand la metteure en scène a le dos tourné… Pourquoi tous n’ont-ils pas le même degré de talent, de sérieux, de consécration? Pour la simple raison que chacun et chacune est unique – et pécheur par surcroit!

… pardonnez-vous mutuellement.

Le Seigneur vous a pardonné : vous aussi, pardonnez-vous de la même manière. Je crois que l’apprentissage du pardon « non-stop » est un avantage indéniable du travail d’équipe. Accepter les différences de l’autre (ou les « endurer »!) et lui pardonner ses erreurs et ses faiblesses, à l’exemple de Christ, voilà qui est formateur!

Car le théâtre en église n’est pas simplement un divertissement, mais d’abord et avant tout un lieu de rencontre pour ceux et celles qui veulent servir Dieu et porter son message par le moyen de l’expression dramatique. Et ce lieu de rencontre devient une occasion de croissance, tant pour les comédiens que pour les metteurs en scène et les techniciens. Si nous mettons en pratique les préceptes que Dieu nous donne, notre ministère portera du fruit non seulement au sein de l’équipe même, mais jusque dans le cœur des gens qui recevront notre message. Et alors, tout l’honneur rejaillira sur Dieu.


Les sous-titres ce texte correspondent à Colossiens 3.13. Citation extraite de la Bible Le Semeur. © Copyright 1992. Société biblique internationale. Avec permission.

 

Le grand Metteur en scène

Par Chantal Bilodeau-Legendre

Photo de Peter Lewicki sur Unsplash.com

Dieu est le grand Metteur en scène de nos vies. Voilà des années que Lorraine et moi faisons l’expérience de cette réalité! Lorsqu’il nous confie un rôle particulier, il met tout en oeuvre pour que nous puissions bien le remplir. Il ne nous livre pas à nous-mêmes. Il nous dirige pas à pas, en tenant compte de nos forces et de nos faiblesses. Il place autour de nous des acteurs qui nous aident à bien évoluer sur la scène. Nous ne connaissons pas toutes les subtilités de la « pièce », mais le Metteur en scène, si.

C’est avec cette analogie en tête que Lorraine et moi avons accepté de nous lancer dans la création d’un site web au service du théâtre évangélique.  Les deux novices que nous sommes sur le plan technologique ont bien eu quelques hésitations… que Dieu a vite chassées en nous entourant de personnes compétentes et désireuses de nous épauler, pour lesquelles nous sommes reconnaissantes. Il n’y a pas de place, ici, à l’improvisation!

Notre ambition est simple… Que theatreevangelique.com devienne un carrefour du théâtre évangélique dans la Francophonie.

Le contenu de notre site est le reflet de plusieurs années d’expérience en théâtre – écriture, création, technique, formation. Notre prière: que vous y trouviez de l’inspiration pour vos projets de théâtre, au service du grand Créateur.