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Les cinq composantes de base de l’interprétation (1) : RÉFLÉCHIR

Les articles de la série « Les cinq composantes de base de l’interprétation » sont tirés de DramaClub Training Manual (2002), © DramaShare 2002. Traduction et adaptation par Chantal Bilodeau-Legendre, avec l’aimable autorisation de DramaShare, www.dramashare.org.

D’habitude, dans les troupes de théâtre amateur de nos églises, voici comment démarre la production d’un programme : on remet le texte de la pièce aux comédiens, on distribue les rôles, puis on se lance aussitôt dans les répétitions. Cette méthode ne permet pratiquement pas d’exercer un ministère de théâtre digne de ce nom! Comme vous le constaterez, « Dire » est la dernière des cinq composantes de base de l’interprétation – la dernière étape.

Quand on se prépare en vue d’un rôle, on doit garder à l’esprit cinq mots clés, cinq concepts essentiels qui nécessitent réflexion et nous permettent de construire un personnage crédible. Les voici, dans l’ordre :

  • RÉFLÉCHIR
  • VOIR
  • RESSENTIR
  • SE DÉPLACER
  • DIRE

Personne ne pourrait jouer au meilleur de ses capacités s’il ne construit pas son jeu sur ces cinq composantes de base. Voyons la première.

RÉFLÉCHIR

Lorsque vous lisez un texte de théâtre, en comprenez-vous bien CHACUN des mots? Portez une attention particulière aux tirades de votre personnage, car ce dernier révèle des informations à son propre sujet par ses paroles et ses actions. Mais ne vous limitez pas à votre texte uniquement! Étudiez toute la pièce! Vous devez comprendre les interventions des autres protagonistes, afin de bien saisir la place qu’occupe votre rôle dans l’ensemble de l’histoire. Si vous n’êtes pas entièrement à l’aise avec chacun des mots, certaines tirades vous feront trébucher – que ce soit dans votre esprit ou pendant la représentation. Ou bien vous ne saisirez pas pleinement la dynamique de l’intrigue, c’est-à-dire les interactions de votre personnage avec les autres. Alors à votre première lecture, sortez votre dictionnaire et fouillez!

Tout en relisant le texte d’un bout à l’autre, posez-vous souvent cette question :

Qu’est-ce que mon personnage est en train de dire?

À chaque tirade, demandez-vous :

Quels sont les mots clés?

Appuyez sur les mots les plus importance et n’insistez pas sur ceux de moindre valeur. Découpez phrases et tirades en segments ou en « blocs », selon les idées. Soulignez les mots clés au crayon, à même vos feuilles, pour vous aider à mieux les aborder :

Encore quarante jours, et Ninive est détruite! (Jonas 3.4)

Le découpage des longues phrases en fonction des idées est essentiel, car vous devez déterminer à quels moments vous ferez une pause pour reprendre votre souffle. Bien des amateurs s’interrompent pour respirer seulement quand cela devient nécessaire, sans égard pour le sens de la phrase récitée. Comprenez bien ceci : chaque fois que vous faites une pause irréfléchie en plein milieu d’une phrase, vous interrompez la pensée des spectateurs. Lisez donc tout votre texte à voix haute et, dans chaque tirade, marquez les endroits où vous reprendrez votre souffle. Veillez à ce que chaque portion de texte à dire sur un même souffle ne soit pas trop longue, car le jour de la représentation l’augmentation de votre taux d’adrénaline sollicitera davantage d’énergie de votre part. Par ailleurs, en prenant le temps de respirer à certains endroits clés, vous aiderez les spectateurs à mieux saisir le caractère de votre personnage, sans créer de confusion dans leur esprit.

Ne vous hâtez pas : déclamez votre texte assez lentement de manière à vous assurer que chacune de vos propres pensées est claire.

Surtout, n’oubliez pas qu’au moment de la représentation, la nervosité risque de vous faire parler plus vite. Le mot d’ordre : RA-LEN-TIR.

Lisez la suite : Les cinq  composantes de base de l’interprétation (2) : VOIR.


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Jouer un personnage âgé

Cet article est tiré de Drama Club Training Manual publié par DramaShare (2002). Il a été traduit et adapté par Chantal Bilodeau-Legendre avec l’aimable autorisation de DramaShare. 

Il arrive souvent que les personnages d’une pièce soient âgés, et il faut jouer ces rôles avec sensibilité et tendresse. Mal interprétés, ces personnages risquent de devenir comiques ou pitoyables, alors que tel n’est pas le but. Bien interprétés, ils peuvent rapidement émouvoir le public. Nous croyons que la meilleure personne qui puisse tenir le rôle d’un vieillard est une personne âgée, car elle sait mieux que quiconque ce qu’est la vieillesse. Cependant, si un jeune comédien doit jouer ce rôle, il doit garder quelques principes en tête.

Photo de Mehdi Sepehri sur Unsplash.com

 

Observez!

On remarque chez les ainés, à divers degrés, une certaine hésitation dans leurs mouvements, une certaine raideur dans leurs gestes. Lorsqu’ils parlent, leur débit est parfois plus lent. Leur timbre de voix et leurs expressions faciales sont altérés. Bien qu’on cherche souvent à représenter les gens âgés comme des individus grognons et méchants, le fait est que la vieillesse amène avec elle une sorte de douceur, de vitalité, de couleur, de tranquillité d’esprit qui manquent aux plus jeunes.

Une règle importante à suivre quand on incarne une personne âgée : il ne faut pas banaliser, minimiser ou ridiculiser les ainés en tant qu’êtres humains simplement à cause de leur âge.

Témoignage et conseils

Le témoignage de Karl Wagner, collaborateur de DramaShare, contient des conseils judicieux.

Rappelez-vous que, pour représenter quelqu’un d’autre sur la scène, il faut comprendre cette personne. D’habitude, quand on est jeune, on ne peut pas s’imaginer ce que signifie être incapable de se lever ou de marcher. J’ai 58 ans et ma santé n’est pas bonne. Non seulement est-ce douloureux pour moi de faire un pas, mais c’est aussi laborieux. C’est comme si mes jambes ne suivent pas mes ordres. Je n’ai pratiquement pas d’équilibre. Si je dois me lever souvent, ça me prend du temps, car je redoute la douleur chaque fois. Une fois debout, pendant quelques moments mon corps hésite entre tomber et avancer d’un pas. Soulever un verre d’eau est difficile, non seulement parce que ma main peut se mettre à trembler, mais parce que je peux le laisser tomber sans faire exprès.

Il m’arrive aussi d’être embarrassé parce que je dois demander l’aide de quelqu’un pour sortir mes sacs de provisions de la voiture. À certaines occasions, des objets demeurent dans mon auto pendant des jours, jusqu’à ce que quelqu’un les sorte pour moi. J’ai de la difficulté à reprendre mon souffle. Ma mémoire n’est plus aussi bonne qu’avant. Parfois, une question toute simple peut nécessiter de ma part une réflexion intense avant que je puisse formuler une réponse.

Je vous raconte tout cela, non pour inspirer votre pitié, mais parce que, croyez-moi, bien des gens sont étonnés de tout ce que je peux réaliser. Récemment, je me suis allongé par terre à l’église pour réparer d’urgence une fuite de gaz. J’étais là, et il fallait agir. Jamais je ne baisserai les bras.

En fait, ce que je désire, c’est motiver les plus jeunes à vouloir comprendre.

Les personnes âgées ou handicapées cherchent à conserver leur dignité en dépit de l’âge ou de leurs handicaps. Il fut un temps où j’étais très fort. Je pouvais soulever des poids de 130 kilos. Je pouvais nager de 8 à 16 km avant le petit déjeuner. Je pouvais travailler à des dizaines de mètres en hauteur, sur des plateformes de 45 cm de large. Partout dans ma maison se trouvent des photos de mon passé. Sans cesse, je suis conscient de ce que j’étais; sans cesse, je suis conscient de ce que je suis maintenant.

Et voilà que je reprends mon discours de motivation! En tant qu’acteurs et actrices, cherchez à interpréter « avec vos tripes ». Fermez les yeux et portez attention à tous les petits mouvements que vous devez réaliser pour sortir d’un fauteuil. On ne fait pas que simplement sauter sur ses pieds! On saisit les bras du siège fermement. On se place de telle sorte qu’au moment de se lever, on a trouvé son équilibre. Pour moi, chacun de ces petits mouvements entraine de la douleur ou ressemble à celui d’une charnière rouillée. Ça fonctionne, mais c’est lent et pénible…

Lorsqu’on fait un pas, on doit reprendre son équilibre avant de faire le suivant. La plupart des personnes âgées ou handicapées deviennent plutôt habiles pour dissimuler les douleurs ou les problèmes les plus évidents, et ceux que l’on remarque sont les plus subtils. S’assoir procure habituellement un grand soulagement. S’assoir à plusieurs reprises implique chaque fois un bref moment où on s’adosse, soulagé, les yeux fermés un instant, comme pour savourer une victoire.

Les tâches les plus simples exigent souvent beaucoup d’efforts. Se brosser les dents, se peigner. Manger, boire un verre d’eau. Écrire avec un crayon ou un stylo. Se pencher pour ramasser quelque chose. Oh, mais il existe des exceptions! Ma mère a 86 ans, et vous ne lui en donneriez pas 40 si vous la voyiez! Elle marche et travaille tous les jours. Elle est en bonne santé – et plutôt alerte! Mais… il y a de ces petites choses moins évidentes. Écrire est plus difficile, et son écriture est moins fluide qu’avant. On remarque une hésitation quand elle se lève, un peu de tremblement dans ses gestes, dans sa voix. Elle souffre d’arthrite, aussi parfois ses mains lui font mal – ça se voit lorsqu’elle soulève ou vous tend un objet.

Photo de Jana Sabeth sur Unsplash.com

En conclusion, comme toujours en théâtre, il vaut mieux ne jamais en mettre trop. Ça ne donne rien. Ne tentez pas de simplement imaginer les sentiments ou les mouvements : essayez de les sentir vraiment. Rappelez-vous que la vieillesse ne se manifeste pas seulement dans le visage, mais dans les mains, les pieds, les bras, les jambes, etc. Les vieillards n’ont pas nécessairement le dos vouté ni la voix chevrotante…

Honorez-les par vos actions, dans votre jeu dramatique. Invitez d’autres comédiens à jouer le rôle d’une personne âgée, et considérez leur interprétation. Vous pourriez filmer la scène pour mieux examiner les gestes et avoir une meilleure perspective de ce qui se passe sur le plateau. Invitez même une femme ou un homme âgé à accomplir certaines actions sur la scène, afin que les jeunes comédiens puissent les observer et apprendre comment faire.

Votre serviteur en Christ

Karl Wagner

♦ Nous vous invitons à lire aussi la série Les cinq composantes de base de l’interprétation.


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Jeunes et vieux

Par Chantal Bilodeau-Legendre

Merci à Christine Joyal Chaussé pour la photo!

Lorsque je prépare une pièce de théâtre, je travaille surtout avec des jeunes, mais j’aime bien recruter aussi des adultes. Je trouve que tous y gagnent quand les générations interagissent : des liens se créent entre les divers groupes de l’église, l’expérience des plus âgés profite aux plus jeunes, et l’énergie de ces derniers stimule les premiers.

Lorsque vous faites du recrutement, n’allez donc pas systématiquement vers les enfants ou les adolescents. Si telle est votre tendance, sortez de temps en temps des sentiers battus et ouvrez le ministère théâtral à tous les groupes d’âge. Les résultats pourraient vous étonner!

Je considère d’ailleurs qu’il est plus crédible de faire appel à des hommes et à des femmes plus murs pour interpréter les rôles de personnes âgées. Le récit biblique lui-même en met plusieurs en scène. Ainsi, l’histoire de la Nativité nous présente des bergers (pas tous jeunes, fort probablement!), Anne et Siméon dans le Temple (ils étaient avancés en âge, lit-on) et les mages (surement des astronomes d’expérience). Les évènements associés à Pâques nous font voir un sanhédrin attaché aux traditions religieuses. Si ce tribunal juif comptait dans ses rangs des hommes jeunes, on peut supposer qu’il se composait surtout de vénérables vieillards.

Si vous pouvez confier le rôle d’Anne ou du grand-prêtre à une ou un ainé, faites-le! Mais si vous avez recours aux talents d’une ou d’un ado, comment lui montrerez-vous à rendre son personnage avec véracité? L’article Jouer un personnage âgé de notre rubrique Interprétation contient plusieurs conseils qui sauront surement être profitables aux jeunes comédiens.

En terminant, rappelez-vous ce principe : une plus grande sensibilité de jeu mène immanquablement à une plus grande réceptivité de la part du public!

Bonne lecture!

Le rire et les pleurs

Cet article est tiré de Drama Club Training Manual publié par DramaShare (2002). Il a été traduit et adapté par Chantal Bilodeau-Legendre avec l’aimable autorisation de DramaShare.

Nous vous invitons à lire également La mémoire affective et la Méthode.  Vous aurez peut-être aussi du plaisir à lire ce court article, Rire et pleurer.

Le rire

En théâtre, le rire est l’une des habiletés les plus difficiles à maitriser. Pourtant, il y occupe une place si importante que nous devons l’apprendre. Dans les faits, le rire se présente comme une réaction décontractée se produisant de façon spontanée. Sur la scène, en général, le comédien amateur est tendu, et non décontracté. Par conséquent, le rire ne lui vient pas avec naturel.

Photo de Ben White sur Unsplash.com

Vers qui pouvez-vous vous tourner pour apprendre à bien rire? Vers les gens de votre entourage! Observez-les et écoutez-les attentivement : vous constaterez qu’ils rient de toutes sortes de manières. Les uns s’esclaffent ou pouffent, les autres gloussent, reniflent ou grognent, d’autres encore se tapent sur les cuisses ou se tiennent les côtes. Cependant, toutes les formes de rire ont un point en commun : le son. Malheureusement, lorsqu’on voit des amateurs sur la scène, bien souvent on n’entend rien.

Remarquez une personne en train de rire. Ses muscles abdominaux se contractent soudainement et provoquent un enchainement de courtes expirations saccadées. En traversant le larynx, l’air expiré devient bruyant. Le halètement (comme celui du chien qui a chaud) est un bon exercice pour s’entrainer au rire : contractez les muscles du ventre en expirant, relâchez-les en inspirant. Tout en haletant ainsi, essayez d’émettre des sons – mais rappelez-vous de produire les « ha! » lorsque vous expulsez l’air par petits coups rapides. Ce genre d’exercice vous fera rire « jusqu’à en avoir mal au ventre », mais ne craignez rien : le mal n’est pas si terrible! Vous trouverez aussi utile de chanter des sons-voyelles tout en contractant les muscles du ventre : ha, ha, ha, ho, ho, ho, hi, hi, hi… Allez de l’aigu au grave, puis du grave à l’aigu.

N’oubliez jamais que ce n’est que par le mouvement rapide des muscles de l’abdomen que vous apprendrez à produire un rire crédible.

Les pleurs

Tout comme le rire, les pleurs requièrent des efforts. Quand on pleure, on halète et on cherche à reprendre son souffle, et c’est cette action qui est le plus crédible sur la scène. D’habitude, les sanglots se traduisent par des « oh » plus ou moins forts et plus ou moins intenses. Ils sont souvent « dans la gorge » et on essaie de « ravaler ses larmes » : la gorge se resserre et on inspire ou avale pendant un sanglot. Faites bien attention lorsque vous dites votre texte tout en pleurant : il ne faut pas que vos paroles soient étouffées ou « avalées » avec vos sanglots.

Photo de Kat J sur Unsplash.com

Observez aussi une personne qui pleure : tout son corps est engagé. Elle se mord les lèvres, ses sourcils se rapprochent, les muscles de son visage se crispent et se tordent.

Voici ce qu’a écrit Karen Dickson au sujet des pleurs : À mon avis, sur la scène, pleurer n’a rien à voir avec verser des larmes. D’ailleurs, si larmes il y a, c’est presque impossible que les spectateurs les voient. Par conséquent, le comédien doit communiquer les pleurs d’une façon plus visible. [… ]

Pensez à ce qui se passe quand vous pleurez réellement. D’abord, votre respiration change beaucoup. Vous tentez peut-être de retenir votre souffle pour contenir vos larmes, ou bien vous prenez de grandes inspirations pour retrouver votre contenance. Dans un cas comme dans l’autre, si vous essayez de parler et que vous êtes au bord des larmes, vous avez beaucoup de difficulté à maitriser votre voix. Vous bégayez, ou alors un mot sort brusquement en un cri. Et lorsqu’on reprend son souffle après avoir pleuré, il s’agit d’habitude d’une inspiration profonde.

Bien souvent, quand une personne pleure, elle se place les mains près du visage ou elle se cache les yeux – mais ce n’est pas la meilleure chose à faire en théâtre, puisqu’on cherche justement à montrer l’émotion. Vous pouvez choisir par exemple de fermer les yeux tout en vous couvrant la bouche, puis de vouter les épaules tout en les secouant légèrement au rythme des sanglots.

La plupart des gens qui pleurent oscillent entre la retenue et l’abandon. Pour jouer de façon plus crédible, essayez d’incorporer votre texte à vos pleurs. Imaginez qu’il vous faut dire « Je ne peux pas croire qu’il est mort! » Prononcez « mort » dans un crescendo de la voix (un peu comme lorsqu’on pose une question), la finale du mot ressemblant à une sorte de cri aigu. Vous pourriez aussi dire ce mot dans un décrescendo, et le « r », à la fin, devient comme un sanglot déchirant.

Si je dois jouer un personnage éploré, je tends à crisper mon visage. Pleurer vraiment est une action douloureuse pour n’importe qui, et je pense que tous, par nature, nous luttons contre nos propres pleurs lorsque nous pleurons. C’est pourquoi nous contractons les muscles des yeux, des joues… Nous sommes tous probablement différents, mais essayez de vous rappeler une occasion où vous avez pleuré sincèrement. Je suis sure que cela vous est déjà arrivé, même si vous n’êtes pas du genre à pleurer très souvent. […] À la maison, prenez le temps de réfléchir à l’aspect de votre visage, à votre posture, votre voix, votre respiration – car toutes ces choses sont altérées quand vous pleurez. Ensuite, concentrez-vous sur deux ou trois éléments clés et essayez de les reproduire pour les intégrer à votre jeu dramatique. […]

Montrez l’émotion et ne cherchez pas à avoir des larmes dans les yeux. C’est l’émotion elle-même qui touchera les spectateurs.

Que le Seigneur bénisse vos efforts. Ma prière est que vous parveniez avec succès à créer l’effet recherché et à transmettre l’émotion de votre personnage!


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Rire et pleurer

Par Chantal Bilodeau-Legendre

Le rire et les pleurs sont deux manifestations très courantes de nos émotions. Pourtant, ils sont souvent difficiles à rendre de façon crédible sur la scène. Et quoi de plus navrant qu’un rire mécanique ou des pleurs artificiels? Assez pour faire décrocher les spectateurs!

Je crois que l’observation demeure un moyen essentiel d’apprendre à jouer le rire ou les pleurs. Plus on examine « comment font les gens », plus on est en mesure de reproduire leurs actions avec sensibilité.

Je vous suggère de lire dans notre rubrique Interprétation l’article Le rire et les pleurs. Vous y trouverez des conseils et des techniques qui pourront surement vous aider dans votre interprétation.

Et pour vous mettre en train, jetez un coup d’œil sur un court métrage qui présente une hilarité générale dans le métro. La vidéaste Christine Rabette a réussi à montrer le caractère contagieux et bienfaisant du rire. En regardant ces images, je vous invite à observer les différentes « couleurs » dont le rire peut se revêtir: mimiques, sons, gestes. Cela pourrait vous inspirer. Amusez-vous!